CHAPITRE 2
ROSWELL : ARRET D’URGENCE
ou
LE PREMIER CONTACT
« Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière. »
J. GIONO
Le 12 avril 1945, le président Franklin Delano Roosevelt
mourut des suites d’une longue maladie. Suivant la procédure habituelle, le
vice-président Harry S. Truman lui succéda aussitôt à la Maison-Blanche. Mal
préparé à cette situation et bien moins diplomate que son prédécesseur, il
n’en fut pas moins l’artisan de la reconstruction de l’après-guerre.
Hélas, les grèves et les élections de 1946 affaiblirent considérablement sa
position. Truman, le démocrate, perdit cette année-là le soutien du Congrès,
dont les deux chambres tombèrent entre les mains des Républicains. Selon toute
probabilité, ses concitoyens ne lui laisseraient pas l’opportunité d’accomplir
un second mandat. Même le Parti démocrate en avait l’intime conviction.
Pourtant, les événements qui survinrent, en 1947, dans une petite bourgade du
Nouveau-Mexique, furent indirectement responsables de sa victoire aux
élections présidentielles de 1948.
Le 8 juillet 1947 est une date qui, pour une poignée d’initiés, relègue le 4
juillet 1776 – jour de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis – au
second plan. L’importance des faits est en effet considérable, tant le cours
de l’Histoire en a été modifié.
L’affaire débute au moment où l’Armée déclare dans un communiqué officiel
avoir mis la main sur une soucoupe volante d’origine extraterrestre. Elle
situe même sa découverte à proximité d’un ranch isolé, au nord de la petite
ville de Roswell, dans l’État du Nouveau-Mexique. L’annonce fit grand bruit
dans les médias mais fut enterrée du jour au lendemain, suite à des démentis
tout aussi officiels. Preuve à l’appui, les journalistes apprirent qu’il ne
s’agissait que d’un vulgaire ballon-sonde utilisé par les services
météorologiques de la base aérienne de Roswell ; base qui abritait à l’époque
l’unique escadrille de bombardiers atomiques du pays. Ils repartirent
bredouilles en n’envisageant pas d’enquêter plus avant, en dépit des
incohérences relevées par certains dans cette étrange affaire. Le phénomène
était pourtant très récent et passionnait de surcroît l’opinion publique.
C’est le 24 juin de la même année, dans l’État de Washington, que tout
commença par l’extraordinaire récit d’un pilote amateur. Alors qu’il survolait
le mont Rainier à la recherche d’un avion disparu, Kenneth Arnold prétendit
avoir croisé durant son vol une escadrille de neuf objets brillants en forme
de soucoupe.
Arnold eut les honneurs de la presse et fut, bien malgré lui, à l’origine de
l’expression « soucoupe volante », un terme générique tout à fait inapproprié
pour décrire ce genre d’apparition céleste. En réalité, ces appareils
ressemblaient plutôt à des croissants de Lune pourvus d’une troisième pointe
dans leur partie concave. Fidèles à leurs habitudes, les journalistes
transformèrent les propos du pilote amateur, lequel avait signalé que « les
engins se déplaçaient comme des soucoupes ricochant à la surface de l’eau ».
Toujours est-il que les spéculations allèrent bon train quand il fallut donner
une explication à cette observation.
S’agissait-il d’une nouvelle génération d’engins russes arrivés en éclaireurs
par le détroit de Behring, en prévision d’une invasion massive ? La Marine
avait-elle mis au point des missiles antiaériens de conception révolutionnaire
pour défendre ses navires ? Si tel était le cas, Arnold l’avait échappé belle
!…
Les hypothèses les plus farfelues se succédèrent sans qu’aucune ne fasse
l’unanimité. Mais la plus persistante donnait au phénomène une origine
extraterrestre ou trans-dimensionnelle.
Si de nos jours cette affaire n’a toujours pas été élucidée, ce n’est
qu’histoire d’entretenir le mythe ; car nombreux sont ceux qui en connaissent
les véritables tenants.
Il s’agissait en fait de prototypes ultrasecrets nazis ramenés aux Etats-Unis
comme prise de guerre (cf. Opération Paper Clip). L’escadrille – constituée de
trois ailes volantes Horten IX.V2 dont un modèle biplace, de deux bombardiers
Junker EF.130 et de quatre chasseurs d’escorte Blohm & Voss Ae.607 – décolla
de la base de Moses Lake (État de Washington) vers une destination inconnue à
ce jour. Suivant un plan de vol draconien, elle ne devait en aucun cas
survoler des zones habitées : ceci afin que l’existence de ces appareils
demeure le plus longtemps secrète. Hélas, l’Armée n’avait pas prévu que le
convoi croiserait la route d’un monomoteur Call-Air piloté par le fameux
Kenneth Arnold. Cette monumentale bévue fut par miracle mal interprétée par ce
dernier qui n’imaginait pas que ces engins puissent être américains
d’adoption, tant leurs formes étaient déconcertantes. L’imagination fertile du
pilote amateur et le besoin de sensationnel d’une presse trop crédule
permirent à l’Armée de garder son secret durant plusieurs années.
L’affaire resta donc anecdotique dans les milieux autorisés ; mais c’est à
partir de ce moment-là que les essais de nouveaux prototypes d’aéronefs ne se
firent que la nuit – d’où le nom de « Black Program » ou « Black Projects »
(le Programme Noir ; les Projets Noirs).
Concernant la découverte d’un disque volant dans les environs de Roswell,
l’État-major des armées écarta d’emblée l’hypothèse que l’un de ses nouveaux «
jouets » venait de s’écraser, et ceci pour deux bonnes et simples raisons :
primo, la plupart des officiers de l’US Air Force (dénommée Army Air Forces, à
l’époque) étaient normalement informés de tout ce qui pouvait voler durant
cette année 1947 ; secundo, le Pentagone (Washington D.C.) était au courant de
l’affaire, bien avant que l’on ne révèle à la presse l’existence du premier
site !
Le crash impliqua en effet deux sites distants l’un de l’autre de plusieurs
centaines de kilomètres. Celui qui fut dévoilé aux journalistes se localisait
près d’un ranch, au nord-ouest de Roswell, dans les environs de Corona ;
l’autre, resté longtemps secret, se situait bien plus à l’ouest, dans les
plaines de San Agustin, près de Socorro.
Depuis ces vingt dernières années, de nombreux livres plus ou moins sérieux se
sont efforcés de faire la lumière sur cette histoire insolite. Pour la plupart
contradictoires, ils ne contribuèrent qu’à brouiller les pistes et rendre le
lecteur de plus en plus sceptique. L’histoire, riche en rebondissements, est
pourtant simple. Elle se résume en sept étapes :
1 - Au soir du 2 juillet 1947, voilà plusieurs jours que les radaristes de la
base militaire d’Alamogordo – jouxtant le polygone nucléaire de White Sands(1)
(Nouveau-Mexique) – suivent les évolutions erratiques d’un appareil inconnu ;
mais le signal s’interrompt brusquement dans les environs de Socorro. Nul
doute que l’engin s’est écrasé dans cette zone.
2 - W.W. « Mac » Brazel est un modeste éleveur de moutons qui exploite un
ranch isolé au nord-ouest de Roswell. Le 2 juillet, en fin de soirée, le
fermier est lui aussi le témoin d’un phénomène inhabituel : alors qu’un
violent orage sévit depuis plus d’une heure, il perçoit une formidable
détonation entre deux grondements de tonnerre.
Le 3 juillet au matin, il découvre, à l’endroit supposé de l’explosion, une
multitude de fragments métalliques s’étendant sur une surface de plus d’un
kilomètre carré. C’est le premier site.
3 - Dès les premières lueurs du jour, des secours ont quitté White Sands,
prenant la direction de Socorro. En fin de matinée, les équipes de recherche
découvrent au flanc d’une colline un vaisseau lenticulaire d’origine inconnue.
Quatre occupants sont extirpés de l’appareil accidenté, dont deux sont
toujours vivants. C’est le second site.
La zone, heureusement désertique, est immédiatement bouclée et le Pentagone
est directement averti de la découverte sensationnelle. L’État-major des
armées ordonne que les restes soient transférés dans la plus grande discrétion
au Q.G. de la 8ième Air Force à Fort Worth (Texas) et que l’on ratisse le site
mètre par mètre. Moins de trente six heures après l’arrivée des premières
équipes de déblaiement, rien ne pouvait laisser supposer qu’un appareil
s’était récemment écrasé dans les environs.
4 - Le 6 juillet, « Mac » Brazel – lequel a passé deux jours à chercher
vainement de l’aide parmi ses voisins – se résout enfin à montrer ses
trouvailles au shérif du comté. N’ayant pas les compétences requises pour les
identifier, le policier choisit d’avertir la base aérienne de Roswell.
5 - Le 7 juillet, le major Jesse A. Marcel, chef du Service de Renseignements
est dépêché sur les lieux par la base. Les débris qu’il prélève dans le ranch
semblent suffisamment suspects pour qu’au matin du 8 juillet, son supérieur
hiérarchique, le colonel Blanchard, décide d’annoncer à la presse le crash
d’une soucoupe volante près de Corona. Seuls les journaux du soir pourront
insérer ce communiqué dans leurs colonnes ; un détail capital, car il minimisa
le retentissement de cette incroyable nouvelle.
Entre-temps, le major Marcel eut pour instruction de convoyer sa récolte
jusqu’à Fort Worth. Les débris des deux sites seront par la suite transférés
dans la base de Wright Field (Ohio) en vue d’un examen plus approfondi.
6 - Sur place, les experts mandatés par le Pentagone n’ont aucun mal à
identifier les éclats découverts sur le ranch « Mac » Brazel. Dans leur grande
majorité, ils sont issus d’un aérostat conçu pour surveiller les essais
nucléaires soviétiques, un projet Top Secret connu sous le nom de code Mogul.
Les quelques fragments exotiques qui se sont mélangés aux restes du ballon
sont en fait à l’origine du communiqué diffusé par le colonel Blanchard.
Au vu de ces derniers éléments, les experts parviennent à reconstituer les
événements de la nuit passée. Touché par la foudre, le disque volant récupéré
prés de Socorro aurait percuté ce train de ballons au nord de Roswell,
probablement à la suite d’une avarie du radar de bord. Blessé à mort, l’engin
continua sa route sur 250 kilomètres vers l’ouest pour finalement s’écraser
dans les plaines de San Agustin.
La situation est donc particulièrement critique. En effet, les Soviétiques ne
doivent en aucun cas être informés de l’existence du projet Mogul, au risque
d’aggraver les dissensions entre Communistes et Américains. Nous sommes au
tout début de la « Guerre froide » ; nombre de spécialistes craignent que
cette information puisse précipiter les Etats-Unis dans un nouveau conflit
auquel ils ne sont pas préparés.
« C’est à vous ça ? »
7 - Dès lors, les autorités
remplacèrent les débris collectés par le major Marcel par ceux d’un vulgaire
ballon météo. En outre, on fit procéder au bouclage du ranch « Mac » Brazel,
lequel fut grassement payé pour garder le silence. Avant que ne paraissent les
journaux du lendemain, on convoqua la presse à Fort Worth, afin de démentir
les affirmations quelque peu précipitées du colonel Blanchard. Inutile de vous
dire que ce tour de passe-passe aura de graves conséquences sur l’avenir de
l’humanité...
L’affaire fut donc rapidement étouffée, ce qui permit au Pentagone de se
pencher avec sérénité sur le dossier Roswell. Hélas, cette ville est
aujourd’hui injustement considérée comme étant la « Mecque » de l’ufologie. En
effet, 90 % des débris récupérés sur les terres de « Mac » Brazel
appartenaient au ballon Mogul. Le site principal du crash d’un engin d’origine
extraterrestre se situe bel et bien près de Socorro, cette autre bourgade du
Nouveau-Mexique qui fera à nouveau parler d’elle quelques années plus tard.
Le président ne fut averti de l’incroyable événement qu’aux alentours du 12
juillet. On lui présenta, par la même occasion, la mystérieuse photographie
allemande sur laquelle les principaux protagonistes ressemblaient étrangement
aux créatures recueillies par le Pentagone.
A l’instar de la disparition de Roosevelt en 1945, cette nouvelle produisit
l’effet d’une bombe sur ce vieux Harry. Le Troisième Reich n’était pas mort et
des savants nazis venaient de développer une nouvelle arme destructrice avec
la ferme intention de se venger des Etats-Unis d’Amérique…
On rassura toutefois le président sur ce point. En effet, l’appareil découvert
dans les plaines de San Agustin ne ressemblait guère à celui que les Nazis
avaient construit durant la guerre. De plus, ses occupants ne parlaient pas
l’allemand. Ils ne parlaient pas du tout d’ailleurs, malgré les multiples
tentatives visant à engager la conversation. C’est à peine s’ils émettaient
quelques chuintements lorsque leurs surveillants recouraient à des moyens plus
drastiques…
Truman décida malgré tout de créer un comité ad hoc capable d’étudier et de
prévenir un tel phénomène s’il venait à se reproduire. Constitué de douze
membres issus du Pentagone, de la CIA et du gotha du monde scientifique, ce
groupement d’exception, présidé par Dwight Eisenhower, se vit confier le très
sensible dossier Roswell. Baptisé MAJIC(2) (acronyme de la formule donnée à la
décision visant à étouffer l’affaire), les initiés avaient le plus souvent
recours à la contraction MJ-12, voire même au diminutif Majestic pour le
désigner.
« L’Armée capture une soucoupe volante !… C’te blague !!! »
La cellule de crise s’installa
momentanément dans la base de Wright Field, rebaptisée Wright Patterson en
janvier 1948, après sa fusion avec la base de Patterson Field.
Par la suite, l’étude de l’épave permettra à l’industrie américaine de faire
des découvertes révolutionnaires par le biais du Département de Recherche et
de Développement de l’Armée : le four micro-ondes, le transistor, la puce
électronique et la fibre optique ne sont qu’une infime partie des applications
directement issues de la technologie extraterrestre.
Les autopsies des aliens décédés lors du crash furent moins révélatrices. Leur
anatomie, comparable à la nôtre, se différenciait par une absence totale
d’organes génitaux et donc de nombril. Les mains et les pieds de ces créatures
ne se prolongeaient que par quatre doigts. Mesurant environ un mètre vingt,
leur peau était grise et leur crâne particulièrement volumineux. Dépourvus de
nez et de pavillon auditif, de simples orifices signalaient la présence de ces
organes fondamentaux. Chacun de leurs grands yeux taillés en amandes
supportaient des lentilles de contact fumées. En outre, ils étaient habillés
d’une combinaison de texture inconnue, laquelle s’enfilait par les pieds.
Ce n’est que bien plus tard et contre toute espérance, que l’on réussit à
communiquer avec les deux survivants. Isolés l’un de l’autre dans des cellules
attenantes, on se rendit compte que les deux homuncules pouvaient s’entretenir
par transmission de pensée. En effet, quand l’un des deux captifs subissait
les humeurs de ses gardiens, le second réagissait violemment aux souffrances
de son acolyte. Devant cette ouverture, on fit appel aux plus grands
télépathes pour tenter de renouer le dialogue. Alka-Seltzer sur Alka-Seltzer,
les interprètes ne recueillirent pourtant que des informations parcellaires.
Les deux aliens laissèrent entendre qu’ils étaient originaires de la
constellation Zéta-Réticuli, située à quelque 37 années-lumière de notre
planète, que leur voyage avait duré trois ans en vitesse de croisière et
qu’ils fréquentaient la Terre depuis 1943. Ils ne donnèrent aucune explication
concernant leurs relations avec les Nazis. En outre, les extraterrestres
restèrent pour ainsi dire peu loquaces quant à leurs intentions. Ces dernières
semblaient néanmoins pacifiques.
Autopsies, interrogatoires, découverte de l’épave et tout autre événement se
rapportant à cette affaire furent immortalisés par l’Armée sur films Super 8.
Stockés par la suite dans la chambre forte de la base de Wright Patterson, on
ne les inventoria que vers la fin des années 50 lorsque l’on transféra le
siège de Majestic dans la très secrète base de Groom Dry Lake. Située au cœur
de la célèbre Zone 51, dans l’État du Nevada, elle fut spécialement construite
pour les extraterrestres en 1954 (voir chapitre suivant). Mais c’est avec
stupeur que l’on s’aperçut au cours de cet inventaire que le film de l’une des
toutes premières apparitions publiques d’Elvis Presley s’était mystérieusement
glissé dans une boite contenant à l’origine une séquence d’autopsie… Le
responsable de cette substitution ne fut jamais démasqué.
Si l’on oublia rapidement l’affaire Roswell, les apparitions d’OVNI ne
déclinèrent pas pour autant. Entre 1947 et 1948, nombre d’américains furent
les témoins de manifestations célestes des plus inhabituelles, lesquelles
semblaient étonnamment diversifiées.
Les autorités n’accordèrent pourtant aucun crédit à ces allégations dénuées de
tout fondement. En effet, à la connaissance de Majestic, les seuls
extraterrestres présents sur Terre à cette époque étaient en convalescence à
Wright Patterson (Hangar 18, chambres 21 et 22). Dès lors, pour expliquer ce
déferlement d’observations, on invoqua tantôt des canulars, tantôt des
fantasmes hallucinatoires de la part d’une population portée par nature à la
mythomanie. Vraisemblablement, Kenneth Arnold avait fait des émules.
La paranoïa régnait malgré tout au sein même de l’US Air Force et fut à
l’origine d’une tragique méprise : le 7 janvier 1948, le capitaine Thomas
Mantell s’écrasa à bord de son F-51 Mustang alors qu’il tentait d’intercepter
un OVNI aux dimensions colossales. Mais, consternation, le malheureux pilote
pourchassait un ballon sonde Skyhook qu’il heurta de plein fouet. On retrouva
son corps dans un enchevêtrement de toile et d’aluminium déchiquetés.
A quelques mois des élections de 1948, Harry Truman était donné perdant. Même
le Parti démocrate semblait désavouer le président sortant au point de
rechercher un prétendant plus populaire.
Tout auréolé de son prestige de héros national, Dwight Eisenhower était le
candidat idéal. Sans affinité politique connue, il convenait au plus grand
nombre. Mais le vieux général n’était pas disponible. A la tête du MJ-12
depuis plus d’un an, il ne voulait se défaire de ses obligations. Cependant,
au vu de sa notoriété, il se doutait que tôt ou tard, il serait amené à
briguer la présidence.
Pour l’heure, Eisenhower refusa les avances des Démocrates, dont il s’offusqua
d’apprendre qu’ils reniaient leur propre chef. En outre, comment pouvait-il
trahir celui qui lui avait donné carte blanche en lui confiant la gestion du
dossier Roswell ?!
Finalement désigné candidat par ses pairs, Truman comprit néanmoins qu’il ne
devrait compter que sur lui même. Sous le slogan « Tape dur, Harry », il
entreprit une campagne énergique en forme de marathon ferroviaire.
S’aventurant au cœur de l’Amérique profonde, il s’efforça de renouer la
confiance de ses électeurs.
Ses efforts se révélèrent payants. En dépit des pronostics défavorables,
Truman remporta les élections in-extremis. Une victoire à l’arraché que l’on
put attribuer au crash de Roswell, ou du moins à ses contrecoups. En effet,
s’il n’avait pas eu lieu, le MJ-12 n’aurait pas vu le jour ; Eisenhower n’en
aurait pas assumé la direction et par conséquent, il aurait pu faire acte de
candidature à la Maison-Blanche.
(1) - Le 16 juillet 1945, la
première bombe atomique y fut expérimentée.
(2) - « Masterful & Autoritary Jury for an Irrevocable Covership » soit en
français « Jury autoritaire et tout puissant pour une dissimulation
irrévocable de la vérité ( s.-ent.) ».